Mercredi 10 avril 2024, le prestigieux campus de Sciences Po Lille a accueilli une conférence intitulée « Partenariat stratégique France-Arménie : une géopolitique redéfinie après l’invasion du Haut-Karabagh », organisée par l’association Munwalk Sciences Po Lille.
Parmi les intervenants de cette conférence figuraient S.E Mme Hasmik Tolmajian Ambassadrice d’Arménie en France, Hovhannes Guévorkian, représentant du Haut-Karabagh en France, Edoardo Stoppioni, professeur de droit international à l’université de Strasbourg et Tigrane Yégavian, historien et spécialiste du Caucase. Leurs exposés ont souligné les défis historiques et contemporains auxquels font face l’Arménie et le Haut-Karabagh, abordant des thèmes tels que la destruction de l’Artsakh, berceau de la civilisation arménienne par l’Azerbaïdjan y ayant opéré un nettoyage ethnique et l’impératif de préserver le patrimoine culturel.
L’Ambassadrice d’Arménie en France, Hasmik Tolmajian, a mis en avant le rôle crucial des institutions internationales dans la résolution du conflit, tout en soulignant les défis persistants liés à la violation des droits de l’homme et au non-respect du droit international par l’Azerbaïdjan. Elle a également souligné que l’Azerbaïdjan continue de violer l’intégrité territoriale de l’Arménie en occupant des positions stratégiques dans les régions frontalières arméniennes.
Hovhannès Guévorkian a mis en lumière le processus de nettoyage ethnique de la population arménienne du Haut-Karabagh sous le regard passif de l’ensemble des nations et a regretté l’absence de volonté des pays européens, des Etats-Unis et de la Russie de sanctionner l’Azerbaïdjan pour les crimes commis.
Tigrane Yégavian a brillamment mis en lumière l’impératif d’un partenariat stratégique renforcé entre la France et l’Arménie pour affronter les défis géopolitiques complexes du Caucase du Sud. Il a souligné avec vigueur la nécessité d’une réponse collective de la communauté internationale afin de soutenir l’Arménie dans cette phase critique, marquée par les violations répétées des droits humains par la dictature azerbaïdjanaise.
Enfin, Edoardo Stoppioni a insisté sur l’importance du droit international dans la résolution du conflit, tout en appelant à une action plus ferme de la part des institutions internationales pour garantir le respect des principes fondamentaux et des droits de l’homme.
”Cette rencontre nous rappelle que dans la lutte pour soutenir les démocraties et respecter les droits des peuples et de l’Homme, chaque voix, chaque événement, chaque geste comptent. Je tiens à remercier chaleureusement tous les organisateurs pour leur dévouement stimulant et leur engagement sans faille en faveur du droit et de la justice. » a réagi la présidente de l’association de soutien à l’Artsakh, Nelly Serkisian.